Notre histoire
Le site a été occupé dès la préhistoire, puis le village fut possession, au moyen-âge, des Seigneurs de Montchevreuil. Cependant, Valdampierre est aussi un lieu de mémoire du « Pays de Nacre », région rayonnant depuis Méru et dédiée aux travaux de tabletterie qui ont connus leur apogée industriel au XIXème siècle avec la fabrication de boutons en nacre pour la confection, usinés à base de coquilles coniques de troca, mollusque du Pacifique-sud, et détrônés au milieu du XXème siècle par les matières plastiques. Jusqu’à treize fabriques ont existé dans le village !
Son église, Notre-Dame de la nativité, monument historique depuis 1970, a été bâtie au cours des XIIème et XIIIème siècles, puis agrandie lors des XVIIIème et XIXème siècles. Elle était, jadis, entourée par le cimetière de la paroisse, transféré au Chapron en 1833, et a été restaurée en 2014, grâce à une opération menée par la Communauté de Communes des Sablons.
Le pays de la nacre
Il était une fois, à seulement 10 lieues de Paris, un territoire verdoyant qui avait pris le mystérieux nom de « Pays de Nacre ». Mais cet endroit, entouré de forêts, de rivières et d’étangs, de champs et de prairies n’avait pourtant jamais vu la mer…
Alors pourquoi, nous direz-vous, s’est-il appelé comme cela ?
Autrefois, au XIXème siècle, ce petit coin de l’Oise si proche de la région parisienne, était le haut lieu de la production d’objets de tabletterie. La tabletterie regroupe les métiers de la fabrication de petits objets à partir de divers matériaux et, dans le cas de notre région, la nacre dont la matière première provient de coquillages. Vers les années 1900, notre village abritait plus d’une dizaine de fabriques de boutons de nacre. De plus, nombre d’habitants travaillaient, « à façon », la nacre à domicile pendant les mois d’hiver où l’activité agricole était très réduite. C’est la raison pour laquelle nous retrouvons régulièrement des « chutes » et débris de troca (ou troque) dans nos jardins et chemins. Les ébauches de boutons étaient découpées dans ce gros coquillage des mers du sud et le sommet et l’axe de son cône spiralé, inutilisables, étaient jetés. Ils sont les témoins d’un passé industriel qui a façonné notre territoire et sa culture.